PAYFA-FOSSEPREZ (place Andrée)

Les PV du Conseil communal de 1876 mentionnent des travaux d’assainissement des terrains entourant le Villa. Le Conseil communal du 3 février 1883 envoie une lettre de condoléances à Mme. Bischoffsheim suite au décès de son époux Jonathan-Raphaël, sénateur et mécène, et décide de donner le nom de Bischoffsheim à la place tout nouvellement créée près de l’école communale. Le banquier Jonathan-Raphaël Bischoffsheim est né à Mayence en 1808, issu d’une famille de banquiers et d’hommes d’affaires. Il s’installe à Bruxelles dès après la Révolution de 1830 et se fait naturaliser belge. Il devient sénateur. Il a entre autres été aux postes de commande de la Banque de Bruxelles, de l’Union du Crédit, de la Banque Nationale et du Crédit Communal de Belgique. Son château à WB domine l’Étang du Moulin et est occupé aujourd’hui par la Brussels International School. Le Collège du 28 février 1898 décide du nivellement de la pelouse de la place Bischoffsheim. La place a été rebaptisée en 2005 Andrée Payfa-Fosseprez, du nom de la bourgmestre FDF (1976-1994), première femme à devenir bourgmestre dans la Région de Bruxelles-Capitale.

Les kermesses de Boitsfort se sont toujours déroulées sur la place dès sa création en 1883. Elles se déroulaient précédemment sur la place Communale. Les PV du Collège mentionnent le 4 mars 1904 la décision de vendre les 14 arbres de la place Bischoffsheim à 10 fr pièce. De nouveaux arbres seront plantés, en provenance du cimetière de Boitsfort. En bordure de la place, faisant partie du complexe des bâtiments scolaires de Boitsfort-Centre, se trouve l’Académie communale de Dessin et des Arts décoratifs et une école maternelle. Il y avait aussi précédemment une école primaire. Celle-ci a été construite en 1874 grâce à la générosité de Mr. Bischoffsheim. Pour l’honorer, la commune a voté le 10 octobre 1874 un crédit de 200 fr pour y ériger un buste du donateur. Ce buste a été déplacé en 1905, lors des fêtes d’inauguration des agrandissements de la Maison communale et du 75e anniversaire de l’Indépendance, pour le placer avec celui de Léopold Wiener de part et d’autre du sommet du grand escalier d’entrée en pierre bleue. Caché durant la Seconde Guerre mondiale, le buste n’a pas été retrouvé par la suite. De l’autre côté de la place, à l’emplacement d’un petit parc, il y avait aussi jadis une école communale de filles, qui était surnommée après la Première Guerre mondiale « Marmitkeschool », parce qu’elle avait abrité pendant le conflit une soupe populaire. La place a longtemps été un terminus des trams (les n° 4, 16, 30, 31, 33 et 98 en 1950). Elle a aussi été utilisée pour le jeu de balle-pelote. Une friterie y est installée dans un ancien tram de la STIB.