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1919. Carte routière de la Forêt de Soignes au 1/20 000 éditée par le Touring Club de Belgique exécutée à l’Établissement cartographique E. Patesson

Il s’agit d’une carte routière et elle ne permet donc pas de suivre l’évolution du bâti, sinon les îlots entièrement urbanisés, qui sont teintés en rose. Ceux-ci dépassent maintenant le boulevard Militaire sur Ixelles, sans toutefois encore atteindre le cimetière d’Ixelles, agrandi depuis 1891. En revanche, elle fournit une toponymie presque exhaustive des voiries, en indiquant en rouge celles revêtues. Les pistes cyclables sont indiquées en trait vert gras. Une succession de petits rectangles en alternance avec des traits noirs indique les voiries parcourues par un tramway : le long de l’avenue du Derby et de la chaussée de La Hulpe, du boulevard du Souverain, de la chaussée de Wavre, de l’avenue de Tervueren et de l’avenue de la Couronne et de la rue de Visé (encore appelée rue du Tram) jusqu’à la place Keym.

Une partie des nouvelles voiries supposées prestigieuses prévues par le plan de 1906 inspiré par Parmentier ont été réalisées : avenue des Princes (pas encore brabançons), rond-point et avenue des Archiducs, avenue du Ramier, avenue du Geai, avenue de la Fauconnerie. Plusieurs parmi celles-ci structureront bientôt les cités-jardins. L’avenue du Daim n’est encore qu’un chemin non revêtu, sauf à son aboutissement sur l’avenue du Ramier. La tracé de la chaussée de Boitsfort à Auderghem (avenue Charle-Albert) a été rectifié pour aboutir boulevard du Souverain et non plus à la hauteur de l’actuel restaurant « la Fattoria », laissant d’un seul tenant la grande propriété Morel-Jamar. L’avenue des Coccinelles n’est pas encore tracée et celle du Cor de Chasse bute sur la propriété de la Futaie. L’avenue des Campanules, alors du Beau-Site n’est pas encore terminée. La rue du Chemin de fer s’appelle déjà rue des Archives. L’avenue des Taillis est ouverte. La voirie a été fortement modifiée à Boitsfort par l’ouverture de l’avenue de la Vénerie (avenue Delleur) : elle a limité la rue de l’Abreuvoir et le nouveau parc du Jagersveld a fait disparaître l’ensemble bâti qui la bordait dans sa partie méridionale, ainsi que la rue Pollake. Des voiries ont été créées dans la partie du Coin du Balai à l’est de la chaussée de La Hulpe : lotissement Eigenhuis, rue de la Sapinière, qui semble prolongée par un chemin jusqu’à la rue du Buis

Notons l’existence de quelques chemins qui n’existaient pas sur la carte de 1891 et qui disparaîtront à nouveau par la suite : entre le haut de la drève du Duc et l’avenue de la Tenderie, du bas de la drève du Duc à la rue du Cerfvolant, actuelle rue du Pinson, du bout de la partie réalisée de l’avenue des Campanules à la chaussée de Boitsfort, de la rue des Bégonias à la propriété Thomson.

Le chemin de fer de ceinture n’existe que jusqu’à hauteur de Watermael, de sorte que la rue du Merisier se prolonge encore jusqu’au Dries par l’actuel chemin des Chablis.

La nouvelle église de Boitsfort est présente, mais l’ancienne église Sainte-Philomène existe toujours.

Dans la Forêt, les étangs des Enfants noyés sont présents, de même que trois étangs du vallon du Vuylbeek. Un petit chemin de fer forestier se raccorde le long d’un quai de déchargement au chemin de fer de Namur au passage à niveau de la drève des Deux Montagnes et a son autre extrémité à la Petite Espinette.

Sur cette carte destinée au promeneurs, les principaux cabarets et restaurants sont mentionnés : à Boitsfort, la Maison haute, à la Belle Vue, le Restaurant du Boulevard, Au Repos des Chasseurs ; à Watermael, le Café de la Pêche royale ; à Auderghem, le Rouge-Cloître, Robinson, un cabaret au dessus de l’étang Vanderborght, un restaurant au coin du boulevard du Souverain et de la rue de la Vignette et un autre à l’emplacement du Villance.